Perte de puissance

PERTE DE PUISSANCE

Nous recevons régulièrement des rapports indiquant que des moteurs n’arrivent pas à atteindre leur régime nominal maximum avec l’hélice Kiwiprop que nous avons fournie.

Le calcul de dimension es effectué à partir d’une base de données extensive couvrant quelque 2000 installations et pour autant que nous recevions les caractéristiques correctes de moteur et de réducteur, nous sommes certains de la validité de nos calculs de diamètre et pas de nos hélices.

De toute évidence l’inclinaison de l’arbre, les dégagements et le déplacement ont une petite influence sur le régime moteur maximum possible, mais dans 90 % de toutes les installations ces données ne nécessitent aucune modification du pas que nous avons fourni. Les deux causes les plus probables de l’incapacité d’un moteur d’atteindre son régime maximum sont les suivantes :

COLMATAGE DES LIGNES D'ÉCHAPPEMENT

Ce problème apparaît surtout avec les plus vieux moteurs. Les constructeurs insistent tous sur le niveau de contre-pression maximum au-delà duquel un moteur ne peut développer sa puissance nominale. Cet acteur est surtout important sur les plus petits moteurs. A cause de son faible diamètre, toute restriction de la ligne d’échappement a des effets disproportionnés.

Nombre de propriétaires de moteurs anciens ne parviennent à déterminer la cause de la perte de puissance de ceux-ci. En démontant le coude d’échappement, il est fréquent de constater que la corrosion provoquée par l’eau de mer ou même l’eau douce chauffée a créé une accumulation de rouille sur les parois internes du collecteur. Une diminution de tout juste 10 à 15 % du diamètre peut réduire de moitié la puissance en sortie.

Généralement la surface est également très rugueuse, ce qui en soi constitue un facteur de perte de puissance par augmentation de la contre-pression. C’est la première vérification qui doit être faite dans une installation qui ne parvient pas à atteindre la puissance que de nombreux moteurs identiques ont développé avec la même hélice.

SOUPAPE D'ÉCHAPPEMENT ENDOMMAGÉE :

Ce problème apparaît aussi bien sur des moteurs relativement neufs que sur des moteurs plus anciens. Toute situation qui permet à de l’eau de mer chaude ou à de la vapeur d’eau de mer d’atteindre une soupape d’échappement ouverte qui reste chaude après l’arrêt du moteur est une source probable de corrosion importante en l’espace de quelques minutes.

Alors que le collecteur refroidit après l’arrêt du moteur, l’étanchéité créée par l’eau présente dans le pot à barbotage (waterlock) peut créer une dépression aspirant ainsi de l’eau qui peut se déposer sur les soupapes d’échappement.

Ce phénomène peut être constaté avant tout démontage du moteur, en mesurant le taux de compression dans chaque cylindre. Des gaz d’échappement blancs montrent également comment une compression trop faible peut entraîner une combustion incomplète du carburant.

Ce problème se produit le plus souvent sur le cylindre le plus proche de l’échappement. Nombre de moteurs sont installés inclinés. Dans ce cas c’est donc le cylindre le plus à l’arrière qui est endommagé en premier en cas d’entrée d’eau sur les soupapes d’échappement.

Les soupapes d’admission peuvent également être sujettes à corrosion, mais comme leur température est bien moins élevée, les dégâts sont bien moins importants même s’ils provoquent également une perte de compression.

Toute diminution d’étanchéité des soupapes génère une perte de compression et donc de puissance.